
La courte victoire des armées anglaises en Amérique en 1759 n’est pas l’événement historique qui est à l’origine de tous nos maux, pour employer une expression utilisée par les temps qui courent. Elle a été montée en épingle par les historiens ultranationalistes du début du XXe siècle, tel Maurice Séguin qui m’a déjà enseigné. Celle des Français, en 1760, a été presque oubliée probablement parce qu’elle ne servait pas la cause. Les vraies batailles de cette guerre se sont déroulées en Europe et son issue, en 1763, est véritablement l’événement qui a créé la situation inconfortable dans laquelle nous nous retrouvons aujourd’hui. Associer l’état canadien à l’événement de 1759 est aussi ridicule que de placer la Gouverneure générale du Canada dans la lignée directe de Samuel de Champlain. S’il est un événement qu’il faudrait souligner, c’est, en 2013, le 250e anniversaire de l’abandon de la France. Puisque la controverse est le moteur de la nouvelle, je suggère qu’alors des excuses publiques du gouvernement français soient exigées de la part de l’état québécois et que des mesures soient prises pour compenser les torts qui nous ont été causés. Les politiciens courageux sont les bienvenus. - 2009.01.27
Contexte : Controverse à propos de la commémoration de la bataille de Québec en 1759
Opinion expédiée et non publiée dans le journal Le Soleil de Québec.