2009/08/23

Bonne fête Québec, pour la dernière fois en 2008!‏

Il y eut l’éphémère : Charles le français, Paul l’anglais et Céline, la canadienne ou la québécoise, c’est selon, le moulin et le « Woodstock en Québec » d’un 31 décembre à l’autre. Il y a le permanent : la fontaine, la promenade, le bassin, l’agora, la baie et quelques œuvres d’art. Il y aurait pu aussi y avoir le palais. En arrière plan, les millions conditionnels d’un Canada en quête d’une nouvelle histoire nationale, un site Web « canadian », parallèle au site officiel, rappelant que « la langue française est la langue fondatrice du Canada » et que la « fondation de Québec marque aussi la fondation de l'état canadien »! Une Ville de Québec, capitale nationale faut-il le rappeler, qui n’a pas eu le courage d’arborer ses couleurs : le bleu, le blanc et l’or, à tel point qu’un Sir Paul s’est trompé de drapeau pour souligner la fête. Un moulin aux images dont l’histoire de la ville s’arrêtait brusquement avec la révolution tranquille : curieusement les années 1976, 1980 et la secousse sismique qui ébranla la mosaïque canadienne en 1995 ont été effacées de notre mémoire. Mais qu’avons nous commémoré en cette année 2008 aux couleurs fuchsia, fleur d’arbrisseaux d’Amérique latine et de Nouvelle-Zélande qui ne supportent pas les gelées? De quoi nous souviendrons-nous? Qu’auront appris les nouveaux arrivants sur l’histoire de la capitale de la Nation dont ils font maintenant partie? Après 365 jours festifs, qui, parmi les politiciens québécois, dans les deux sens du mot, peut encore sincèrement se regarder dans un miroir et être convaincu d’avoir contribué à la promotion des sempiternels intérêts supérieurs du Québec? Ont-ils oublié que ces intérêts reposent sur ce que nous avons été, sur ce que nous sommes et sur ce que nous deviendrons : notre identité? - 2008.12.26

Contexte : Fin des célébrations du 400e anniversaire de la Ville de Québec
Opinion expédiée et non publiée dans le journal Le Soleil de Québec.
Source iconographique